Matthew Aubin
Chef d’orchestre
Biographie
Directeur musical passionné, le chef américain Matthew Aubin incarne une vision moderne et inclusive de la musique classique, alliant exigence artistique, ouverture et innovation.
Il est actuellement directeur musical et artistique du Southwest Michigan Symphony Orchestra, du Jackson Symphony Orchestra ainsi que du Chelsea Symphony (CS) à New York.
Spécialiste reconnu de la compositrice française Fernande Breilh-Decruck, Matthew Aubin a consacré une large part de ses recherches et de sa carrière à faire redécouvrir son œuvre. Lauréat de plusieurs bourses, il a publié des éditions critiques chez Gérard Billaudot et enregistré deux albums majeurs avec le Jackson Symphony Orchestra : le premier paru en 2022 chez Claves, et le second en 2024, unanimement salué par la critique internationale. Défenseur engagé de la place des femmes compositrices, il s’attache à redonner vie à un patrimoine musical encore trop peu exploré.
Sur la scène new-yorkaise, il s’est distingué par des collaborations marquantes avec John Lithgow, la série primée Mozart in the Jungle, ainsi que le Muséum d’Histoire naturelle de New York. Il a dirigé le Chelsea Symphony dès ses débuts au Lincoln Center, et participé activement au développement de son concours annuel de composition, contribuant à la création d’œuvres de compositeurs tels que Mark O’Connor, Fazil Say et Caroline Shaw.
À la tête du Jackson Symphony Orchestra, Matthew Aubin a profondément renouvelé l’identité et la visibilité de l’ensemble. Sous sa direction, l’orchestre s’est ouvert à de nouveaux publics grâce à des concerts familiaux, éducatifs et à la série Music on Tap. Il a collaboré avec des solistes de renom comme Pascal Rogé, Julian Schwarz, Jeremy Crosmer ou encore Lowell Liebermann. Durant la pandémie, il a initié des projets numériques innovants, dont la série Random Acts of Music.
Ses activités l’ont également mené au cinéma et à la télévision : consultant et chef d’orchestre pour Mozart in the Jungle (Amazon Prime), il a conçu et dirigé des concerts en prison, notamment à Rikers Island. Il a aussi été chef d’orchestre pour le film Bel Canto avec Julianne Moore, et consultant artistique pour la série télévisée Younger.
Toujours actif en tant que corniste, il se produit régulièrement aux États-Unis. Pédagogue engagé, il a enseigné à la Washington State University (2011-2015), à la Hartt School (2008-2011) et dirigé les programmes éducatifs du Hartford Symphony Orchestra (2009-2011).
Management: Europe
Presse
Fernande Decruck : Oeuvres concertantes, Vol. 2 Crosmer, Kubo, Esfahani, Aubin.
« Il faut traverser l’Atlantique à l’heure du triste Trump et gagner le Michigan profond de Jackson afin de reconnaître le savoir et l’érudition de Matthew Aubin, qui réveille la vie précocement interrompue et aujourd’hui oubliée, de Fernande Breilh-Decruck (1896-1954), pour redécouvrir une figure de l’entre-deux guerres français à laquelle Olivier Messiaen rendait hommage lorsqu’il lui dédiait « Chants de Terre et de Ciel » (1938) « avec toute la reconnaissance et le souvenir ému de l’auteur ».
(…)Tout au long de cet enregistrement, on appréciera l’engagement et la ferveur de Matthew Aubin, du Jackson Symphony Orchestra et de ses solistes, qui contribuent ainsi, avec tous leurs mérites, à offrir à Fernande Decruck les lauriers lui permettant d’inscrire son nom sur leur couronne méritée plus durablement que sur les pétales de roses faillibles auxquels sont cantonnées nombre de compositrices. «
(Jacques-Philippe Saint-Gerand) DIAPASON DE JUIN 2025
Fernande Decruck : Œuvres concertantes, vol. 2. Jeremy Crosmer (violoncelle), Mahan Esfahani (clavecin), Mitsuru Kubo (vola), Jackson Symphony Orchestra, Matthew Aubin. Claves Records
« Fernande Decruck (1896–1954) est l’une des compositrices les plus méconnues du XXe siècle, et pourtant ses œuvres témoignent d’une étonnante indépendance de ton et d’expression. De Paris, elle s’installe à New York. En 1937, elle retourne à Toulouse avec ses trois enfants. Après la guerre, elle divorce et travaille au Conservatoire de Fontainebleau. Leur musique représente un mélange unique d’Ancien et de Nouveau Monde, associé au néoclassicisme de l’époque : brillante dans le Concerto pour violoncelle et orchestre (1932), aux sonorités exotiques dans « Les Trianons » pour clavecin et orchestre (1946), aux lignes sombres magnifiquement développées dans la Sonate pour saxophone et orchestre (1943, interprétée ici avec chaleur et émotion à l’alto), ou aux textures plus légères à la Saint-Saëns dans la suite de valses « Les clochers de Vienne » (1935). Les concertos, en particulier, sont des partitions puissantes et témoignent d’un langage musical original. »
[Michael Kube] NMZ ( Neue Musikzeitung)
Le chef américain Matthew Aubin, directeur musical du Jackson Symphony Orchestra, s’est passionné pour cette compositrice dont il propose les premiers enregistrements mondiaux. C’est ainsi que paraît chez le label suisse Claves le deuxième volume de l’œuvre concertante de Fernande Decruck.(…)Saluons le travail de Matthew Aubin et du Jackson Symphony Orchestra pour sortir de l’oubli cette artiste attachante. Un hommage de nos cousins d’Amérique au chic français.